Le dogue de Brocéliande

1349. Les Bretons célèbrent la canonisation du moine Yves Hélory auquel ils attribuent de nombreux miracles et vouent une fervente dévotion. Afin de les soustraire aux pillages des troupes anglaises, les reliques miraculeuses du nouveau saint ont été longtemps mises à l’abri dans une abbaye et elles vont maintenant retourner dans la ville natale de cette désormais figure emblématique de la Bretagne. Une grande procession les escortera et elle s’arrêtera dans toutes les paroisses de la région... Mais, les restes de Saint Yves suscitent bien des convoitises. Les envahisseurs anglais, les hordes de mercenaires impayés et les paysans ruinés par la guerre pourraient prendre en otage le reliquaire, puis le restituer contre une forte rançon. S’étant engagé à couvrir ces risques, le banquier Tolomei a délégué sur place son neveu Vasco. Par crainte des voleurs, celui-ci persuade le clergé de lui confier les reliques qu’il se chargera de transférer secrètement par la route qui traverse la forêt de Brocéliande où même les plus téméraires n’osent s’aventurer. De terrifiantes rumeurs prétendent en effet que le Saint-Graal serait caché au cœur de Brocéliande et que tous ceux qui ont tenté de le trouver n’en sont pas revenus. Chaque nuit, la forêt deviendrait en outre le domaine de Merlin l’Enchanteur, de sorcières maléfiques et de créatures sataniques. Cette forêt dissimule surtout le repaire d’un énigmatique chef de bande que tout le monde redoute, le « Dogue noir de Brocéliande »...